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  • Photo du rédacteurEmilie

Partir ses plants à l'intérieur!

Maintenant qu’on a travaillé sur la planification du jardin, tu as peut-être pris la décision de faire des semis intérieurs (a.k.a partir tes plants en “dedans”). Afin de rendre le tout plus sympathique pour toi, voici comment je m’y prends.

1. Commander les semis :

Comme mentionné dans mon article précédent, je commande toujours mes semis par internet sur les sites de plusieurs semenciers du Québec. La principale raison pourquoi je fonctionne ainsi est que j’aime encourager des entreprises locales... c’est pas bin bin plus compliqué que ça! Bien sûr, il y a aussi d’excellents produits qui se font ailleurs, mais malgré tout je choisis toujours un artisan d’ici. En plus, les semenciers du Québec vendent majoritairement des variétés qui sont mieux adaptés à notre climat et à nos ravageurs (comparativement mettons à un semencier de la Californie!). Bien sûr, c’est tout de même important de choisir des variétés bien adaptées à sa zone géographique. En plus, un semencier du Québec va souvent offrir un plus grands choix de variétés adaptées à ta réalité comparativement (encore une fois) au semencier de la Californie. Pour te guider un peu, voici trois endroits (non-exhaustif) que je te conseille: Jardins de l’Écoumène, Semences du Portage et Le Jardin de Julie.


2. L’équipement nécessaire :

Pour rendre l’aventure agréable, voici le matériel que je te conseille d’utiliser:

  • Des récipients (of course…): personnellement j’utilise des récipients spécialement conçus pour les semis que je réutilise à chaque année, tu peux les trouver dans toutes les quincailleries et pépinières. Il s’agit de grands plateaux noirs dans lesquels tu peux mettre des cellules (chaque cellule contient 1 plant). Lorsque je transplante mes plants au jardin, je les lave à grande eau dehors et et les laisses sécher au gros soleil face vers la lumière pour tuer tout contaminant qui pourrait s’y trouver mouhahahahaha (rire diabolique!). Tu peux cependant utiliser des pots de plastiques de margarines, yogourts, des cartons d’oeufs etc. L’important c’est de faire des trous au fond de ces récipients pour permettre un bon écoulement de l’eau.

  • Couvercles transparents: Ces couvercles (que tu mettras par-dessus tes récipients) te permettront de créer un effet de serre lors de l’étape de la germination des graines.

  • Du terreau: Ici pas le choix, tu dois te procurer un terreau de bonne qualité spécialement conçu pour faire des semis. Encore une fois, tu peux en trouver en quincaillerie et/ou pépinière. En ce qui me concerne, j’utilise un terreau bio. C’est ce qui constituera la base de tes futurs plants, autant leur donner le maximum de chance dès le début et acheter un produit de qualité (bio ou non, selon ce que tu préfères).

  • Un vaporisateur: Je préconise l’utilisation d’un vaporisateur pour arroser les semis, surtout au début, car cela permet de mieux doser la quantité d’eau que l’on met.

  • Lumière à large spectre: à la période de l'année où l'on part les semis, la lumière naturelle est insuffisante pour garantir des plants en santé qui auront toutes les chances de bien démarrer (tu sais c'est le moment où on est tous blanc/vert et transparent et qu’on rêve du sud, imagine un jeune plant alors...!). J’utilise donc des néons à large spectre (qui imite la lumière du soleil sans la chaleur) pour leur donner la quantitée de lumière nécessaire. Encore une fois, tu trouveras ces néons en quicaillerie.

Aussi, choisis un endroit chaud (dans les environs de 20 degrés) pour installer tes semis. Juste comme ça ... un rebord de fenêtre n’est pas nécessairement l’endroit le plus chaud en plein mois de mars. ;)


3. La méthode :

A. Humidifie le terreau selon les recommandations du fabricant dans un récipeint (un bol ou un seau fait parfaitement l'affaire). Cette étape te permet d’offrir un milieu beaucoup plus propice aux semences que tu vas y planter. Si tu sèmes dans un terreau sec et arrose après, l’humidité ne sera pas autant uniforme et il y a plus de chance que la portion où se retrouvent tes semences soit trop humide.


B. Mets le terreau dans ton récipient à semis, lorsqu’il est plein, soulève-le de la table (environ 2-3 pouces) et laisses-le retomber. Ça permet de tasser le terreau un peu. (On s’entend, on laisse simplement travailler la gravité, pas besoin de garrocher ton plat. ;) )


C. Sèmes les graines: Tu dois planter autant de graines que le nombre de plants désirés et ajouter un 30% de plus. Exemple: Si tu as besoin de 10 plants de tomates, tu vas semer 13 graines (3 graines de plus que nécessaire). Ce pourcentage va te laisser une marge de manoeuvre pour les graines qui ne germeront pas et aussi pour les pertes possibles. On est encore loin de la récolte et il y a plusieurs choses qui peuvent se produire, autant essayer de prévoir le coup autant que possible. ;) Si au moment de transplanter tes plants au jardin, tu en as trop, pourquoi ne pas faire du troc ou en donner à tes amis ou ta famille? Ça fait toujours plaisir à recevoir (et à donner).


Vérifie bien sur le paquet de semence la profondeur à laquelle tu dois planter les graines, cela varie d’un légume à l’autre. Puis recouvre le tout de terreau (toujours en respectant les recommandations du semencier)


D. Vaporise un peu d’eau sur le terreau qui recouvre les graines.


E. Mets le couvercle transparent: Le fait de mettre un couvercle transparent, permet de créer un petit effet de serre favorable à la germination des graines. Tu peux laisser le couvercle en place jusqu’à ce que tes pousses aient 2 feuilles. Dès que les 2 premières feuilles ont poussés, tu dois retirer le couvercle. Durant la germination, tes récipients peuvent être dans un endroit moins lumineux, il n’est pas nécessaire d’avoir une grande quantité d’éclairage durant cette période


F. La luminosité: Une fois que tu as retiré le couvercle, place tes plants sous les lumières à large spectre et prévois un éclairage de 12h/jour. Personnellement, j’allume les lumières dès que j’arrive à la maison le soir et les éteints le matin avant de partir.


*** Petit truc: à chaque fois que je vais pour allumer les lumières, j'en profite pour faire une inspection de mes plants. Je vérifie l'humidité du terreau et je les «traumatise» un peu. Hé oui! tu as bien lut! Puisqu’ils poussent à l’intérieur, tes plants sont dans un milieu très favorable à leur croissance, cependant lorsque tu les sortiras à l’extérieur ils seront à la merci des intempéries (honnêtement ils risquent de trouver le choc un peu raide). Par conséquent, pour les rendre plus fort, je passe pas ma main au travers des plants (délicatement là!) pour simuler le vent. Cela fait en sorte qu'ils vont développer leur base et seront ainsi plus résistants.


4. Quand partir quoi :

Il n’est pas toujours évident de savoir quel semi il faut partir et quand le faire pour avoir des plants prêts au bon moment. En effet, ça dépend de plusieurs facteurs! Personnellement j’utilise le tableau des Jardins de l’Écoumène, c’est un guide fiable et simple à utiliser. On aime ça les affaires facile de même! :)


5. Patienter :

Maintenant, il ne te reste qu’à surveiller tes plants, en prendre soins et attendre que le beau temps arrive. Tu pourras les transplanter à l’extérieur dès que le dernier risque de gel au sol sera écarté. Pour te guider un peu, ici ce n’est pas avant la première semaine de juin, mais cela est propre à chaque région.


*** Note sur le repiquage: Certains plants de légumes devront être repiqués en cours de route. Heureusement, cette information est facilement trouvable sur les internets et aussi elle est inscrite dans le tableau des Jardins de l’Écoumène dont je t’ai parlé un peu plus haut.


6. Pour aller plus loin:

Si le sujet t’intéresse, je te conseille de consulter le livre de Jean-Martin Fortier intitulé «Le jardinier-maraîcher». Tu y trouveras plusieurs informations dont sa méthode complète.


Et pour finir… un parcours du combattant! Youpiiiiiiii!


L’année dernière, nous avons parti plusieurs plants à l’intérieur, dont les tomates. Nos plants étaient vraiment en bonne santé et (encore une fois) j’étais pas mal fière de moi. Il n’était pas encore temps de les transplanter à l’extérieur, cependant puisque dans la journée on avait de belles températures, je sortais les plateaux pour qu’ils bénéficient de la chaleur ainsi que du soleil et s’endurcissent un peu. Alors un beau matin de journée qui s’annonçait particulièrement belle, j’arrose les plants (avec le vaporisateur) et je les sors au gros soleil. Je commence à travailler à l’extérieur puis l’heure du dîner arrivant, on décide de prendre une pause pour manger (et prendre une petite bière hihihi!). J’en profite donc pour aller voir mes plants.... Et puis c’est le drame…! Le ¾ de mes plants de tomates sont brûlés par le soleil et tout écrasés sur leur terreau comme des vieilles chaussettes! Hé oui… Une autre belle leçon ici! Oui tu peux sortir tes plants pour qu’ils profitent de la chaleur du soleil, cependant ne vaporise pas d’eau sur leur feuillage (petite notion de primaire ici ... ça fait un effet de loupe et les brûlent...!). Aussi, il faut y aller progressivement. Exemple, la première journée ne les sors que durant 1h, et augmente au fil du temps en ajoutant 1h de plus. L’idée est de les endurcir… pas les tuer... chose que je n’avais pas saisi on dirait bien! ;)


J'espère que cette information t'a été utile. Je te souhaite une bonne saison des semis, summer is coming! Hell yeah!


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